France Levert est administratrice du Réseau des femmes en environnement et présidente du Conseil d'administration chez Groupe Écosphère. Détentrice d’une maîtrise en urbanisme et d'un baccalauréat en gestion des affaires, France s’est ensuite intéressée aux facteurs qui influencent les comportements et les décisions des entreprises en matière d’environnement lors de ses études au doctorat. Depuis plus de 25 ans, elle s’implique personnellement dans diverses organisations dévouées à l’environnement, l’éducation et le développement durable.
Le Collectif Communication Citoyenne (C3) s’est entrevue avec elle afin d’en apprendre davantage sur sa motivation intrinsèque et la raison d’être du Collectif Communication Citoyenne.
C3: Parlez-nous de vous.
France : Au-delà de ma formation et de mon expérience professionnelle en urbanisme et aménagement du territoire et de mes expériences comme gestionnaire et praticienne en durabilité, études d’impacts sociaux, responsabilité d’entreprise ou relations avec les parties prenantes, je me décrirais comme une «marathonienne» à la défense de l’environnement. Oui, dans le sens où j’y travaille et j’y suis engagée depuis nombre d’années, mais aussi parce que je crois qu’il faut du souffle et de la détermination dans ce domaine où les résultats à court terme ne sont pas toujours au rendez-vous!
C’est avec beaucoup de satisfaction que je collabore avec des gens extraordinaires qui se donnent « cœur et âme » pour faire avancer concrètement les choses. Je suis une grande curieuse des tendances mondiales en matière d’environnement et d’actions citoyennes. Cet intérêt à mettre la main à la pâte m’a amené à m’impliquer dans diverses organisations comme le Réseau des femmes en environnement, le C3, la Coalition Climat Montréal et le Front commun pour la transition énergétique.
C3: Pourquoi avoir fondé le Collectif Communication Citoyenne?
France : C3 est né d’une initiative mise de l’avant par le Réseau des femmes en environnement. L'initiative se nommait alors le «Conseil québécois de la communication pour le développement durable» (COMDD). Lorraine Simard, anciennement administratrice au Réseau, a convaincu le conseil d’administration d’intervenir dans le secteur des communications, alors peu engagé dans le domaine de l’environnement et de la durabilité. Cela a notamment résulté en l’organisation d’universités d’hiver regroupant communicateurs, entreprises, chercheurs et autres. Une période de transition et de réorientation a résulté en la création du «Collectif Communication Citoyenne». Les fondatrices, qui travaillent de façon bénévole, sont déterminées à maintenir, renouveler et renforcer le dialogue afin d’encourager des actions visant à stimuler la pratique d’une «communication responsable». Depuis, plusieurs collaborateurs et projets ont vu le jour et ce n’est qu’un début!
C3: Comment définissez-vous la communication responsable?
France :Que l’on parle de communication responsable, de communication durable ou de communication citoyenne (eh oui, le Collectif a débattu abondamment avant de retenir le nom « communication citoyenne »), pour moi, il s’agit que le contenu des messages communiqués et les «contenants» utilisés pour le faire (imprimés, emballages, outils virtuels, etc.) soient réfléchis et orchestrés de façon à limiter les impacts sur l’environnement naturel et humain et à donner une information véridique, crédible et inspirante des gestes de consommation pour de vrais besoins.
Pas toujours évident, dans un univers de surconsommation et aussi au sein même de nos sociétés dites d’abondance. La pandémie que l’on vit au quotidien a été un révélateur certain. Au-delà du consommateur, c’est une communication qui s’adresse aussi à l’individu comme citoyen qui peut exercer ses choix et ses droits pour une société respectueuse de l’environnement, de justice par tous et de beauté au quotidien.
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