Portrait de membre : Lauren Rochat

12 mai 2025

Nouvelles Portraits de membres

Lauren s’est lancée dans l’aventure zéro déchet en juillet 2016. Après avoir travaillé pendant 10 ans en gestion et marketing dans le domaine du développement durable et de la gestion des matières résiduelles, elle passait beaucoup trop de temps la fin de semaine à faire son vrac. Lauren a alors rêvé d’un système simplifié, tout en mettant en avant la diversité montréalaise en alimentation. Avec BocoBoco, elle souhaite créer et développer une solution pour faciliter l’intégration d’un mode de vie durable au plus grand nombre.

Quelles sont vos principales préoccupations environnementales en ce moment ?

Mes principales préoccupations portent sur :

  • La réduction des déchets alimentaires et des emballages plastiques : ces enjeux restent cruciaux malgré les efforts de sensibilisation amorcés il y a plusieurs années.
  • La sensibilisation des consommateurs : les aider à faire des choix plus écoresponsables au quotidien.
  • L’empreinte carbone des chaînes d’approvisionnement alimentaires : il est urgent d’agir pour rendre nos systèmes alimentaires plus durables.

Aujourd’hui, on parle beaucoup d’autres crises environnementales, mais on oublie souvent l’importance de réduire la surconsommation des ressources et le plastique, qui restent des sujets critiques.

Quelles sont vos stratégies pour lutter contre l’écoanxiété ?

Pour gérer l’écoanxiété, je me concentre sur les actions concrètes que je peux entreprendre :

  • À travers mon travail : voir les résultats positifs des initiatives de BocoBoco, comme notre système de contenants consignés qui a permis d’éliminer plus de 11 tonnes de déchets chez nos clients, est extrêmement motivant.
  • En intégrant une dimension sociale : en 2024, nous avons collaboré avec plusieurs organismes pour offrir plus de 1048 heures d’accompagnement à des jeunes en réinsertion sociale, ce qui donne du sens à nos projets.
  • Dans ma vie personnelle : je prends le temps de me connecter à la nature. Chaque année, on part en randonnée sur plusieurs jours, ce qui permet de me déconnecter du quotidien et de retrouver un rythme plus naturel

Écoféministe ou pas ?

Oui, je me considère écoféministe. Les luttes pour la justice environnementale et pour l’égalité des genres sont profondément liées.
Les femmes jouent souvent un rôle clé dans la gestion des ressources et sont de puissants vecteurs de changement vers des modes de vie plus durables. Nous espérons, à notre échelle, à travers notre épicerie écoresponsable en ligne livrée à domicile, réduire cette charge mentale en facilitant des solutions concrètes et accessibles pour un quotidien plus écologique.

Qu’est-ce que le Réseau des femmes en environnement représente pour vous ?

Le Réseau des femmes en environnement, c’est un lieu où les idées deviennent réalité. Quand j’étais étudiante en gestion du développement durable à HEC, j’ai vu ce réseau jouer un rôle clé avec des initiatives comme la certification des événements écoresponsables. C’était audacieux, visionnaire, et ça montrait comment on peut transformer des idées en actions concrètes qui ont un réel impact.

Ce que j’admire, c’est leur capacité à aller au-delà de leur mission initiale pour développer une vision encore plus large. Ce réseau agit, rassemble et inspire, tout en restant ancré dans des solutions tangibles. Leur dynamisme et leur énergie positive sont une vraie source d’espoir dans un domaine qui peut être parfois exigeant. Je suis profondément reconnaissante qu’un tel espace existe pour soutenir et amplifier des projets écoresponsables.

Pouvez-vous nous parler de vos projets à venir en lien avec l’environnement ?

Nous développons actuellement « Les Pots de Bonheur », un projet qui démocratise le mode de vie zéro déchet en introduisant des contenants consignés dans divers lieux de consommation : organismes culturels (ex : lors des entractes), et bientôt les bureaux, puis les épiceries partenaires. Ce projet vise à rendre ces solutions accessibles et pratiques pour tous. La mise en bocaux est réalisée avec des jeunes en (ré)insertion professionnelle, et nous souhaitons augmenter leurs heures de travail en 2025 pour renforcer leur implication et notre impact social.

En parallèle, nous travaillons au lancement d’un service de gestion dédié aux traiteurs. Depuis nos débuts, grâce à notre initiative Bocoloc (sous-location de notre espace de transformation alimentaire), nous accueillons et accompagnons des traiteurs en démarrage. Ce nouveau service leur offrira un soutien logistique complet, incluant le développement de leurs affaires, la gestion de pratiques zéro déchet en restauration, et une livraison écoresponsable. Notre objectif est de promouvoir des services de restauration combinant excellence et respect de l’environnement.

Enfin, nous continuons à renforcer nos partenariats avec des producteurs locaux afin de réduire l’empreinte écologique des produits alimentaires que nous proposons et de soutenir l’économie circulaire et de nouvelles ouvertures de points de cueillettes !

Pouvez-vous nous parler de votre intérêt particulier pour l’environnement ?


Mon intérêt pour l’environnement repose sur la conviction qu’un modèle économique durable est non seulement nécessaire, mais réalisable. Après avoir travaillé dans le domaine de l’environnement et du développement en services, j’ai ressenti le besoin de me consacrer à une solution concrète. Travailler dans l’alimentation permet de constater l’impact direct de nos choix sur la planète. Cette prise de conscience m’a motivée à créer une entreprise qui incarne ces valeurs, sensibilise aux enjeux environnementaux, et prouve que chaque geste compte pour construire un avenir plus durable.  

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite adopter un mode de vie plus écoresponsable ?


Commencez par de petites actions, comme utiliser des contenants réutilisables ou privilégier les achats locaux. Chaque geste, aussi modeste soit-il, compte lorsqu’il est multiplié à grande échelle. Posez-vous aussi cette question : « Si tout le monde consommait comme moi, à quoi ressemblerait la planète ? ». Cela permet de prendre conscience de l’impact de ses propres choix. C’est en agissant collectivement, chacun à son niveau, que de grands changements peuvent survenir.  

To top