Le Réseau des femmes en environnement a été créé en 2000, issu de la volonté de mieux informer la population sur les liens entre les problématiques environnementales et la santé des femmes.

D’où vient la légitimité d’un réseau de femmes en environnement?

Notons d’abord que, par « femmes », on entend toute femme dans leur pluralité et leurs diversités.

• Parce qu’initialement, les fondatrices du Réseau ont ressenti le besoin de s’entraider en constatant que les recherches sur la contamination de l’environnement et la santé humaine s’attardaient peu à la différenciation des impacts liés au sexe et au genre. Elles ont choisi de travailler ensemble et de partager des ressources et des références. D’entrée de jeu, le Réseau a ainsi contribué à mettre de l’avant des études démontrant l’impact des contaminants, notamment sur la santé des femmes.

• Parce que l’histoire et des études récentes ont démontré que les femmes sont particulièrement soucieuses de la qualité de leurs milieux de vie et sont davantage portées à l’action environnementale en proposant des solutions concrètes et immédiates, plutôt qu’en misant sur d’éventuelles avancées technologiques.

• Parce que le Réseau reconnaît que différentes problématiques environnementales, comme la présence de perturbateurs endocriniens dans notre quotidien et les changements climatiques, sont des enjeux profondément sociaux, se répercutant sur l’égalité de genres.

• Parce que les femmes perçoivent et vivent différemment les conséquences des changements climatiques. De par leurs rôles sociaux - par exemple, de mère ou de proche aidante - et leur statut économique plus souvent précaire, elles en subissent plus durement les effets, même si leur empreinte climatique est généralement moindre. Notamment, certains sondages révèlent que les femmes sont plus susceptibles de vivre de l’écoanxiété.

• Parce que le Réseau est également un levier efficace pour renforcer les capacités des femmes en matière d’environnement. Les femmes étant peu représentées dans des postes de décision en environnement, le Réseau a mis en place différentes initiatives pour faciliter l’accès de ses membres à des postes-clés : formations, mentorat, réseautage professionnel et autres. Le Réseau favorise la mise en relation des femmes œuvrant en environnement, pour rendre visible leur travail et les défis particuliers auxquels elles font face. En effet, il ne peut y avoir de collectivités durables, égalitaires et inclusives sans représentativité et sans la juste participation des femmes à la planification et la mise en œuvre de politiques en matière d’environnement.

• Parce que la communauté créée par le Réseau favorise le dialogue autour de sujets qui rejoignent les femmes et les soudent entre elles : elle permet d’aborder des sujets qui sont plus difficilement traités dans des environnements mixtes comme, par exemple, le fait de subir une discrimination en raison de son genre. Le Réseau établit un cadre propice, sans rapports de pouvoir, où les femmes s'expriment ouvertement sur les enjeux qui leur tiennent à cœur. Le Réseau favorise le sentiment d’appartenance et offre aux femmes un espace unique où leurs projets et leurs voix sont portés et entendus.

Le Réseau des femmes en environnement est résolument féministe; toutefois, même s’il n’est lié à aucun mouvement écoféministe spécifique, il se réfère tant à des pionnières en environnement comme Rachel Carson qu’à des militantes comme Vandana Shiva. Le Réseau s’emploie aussi à intégrer et à promouvoir la diversité et l'inclusion dans son fonctionnement et dans l’ensemble de ses activités.

Enfin, comme organisation citoyenne apolitique mais militante, le Réseau utilise de nombreuses tribunes et mène des actions mobilisatrices et constructives pour améliorer la qualité de l’environnement, et ce, selon une perspective féminine. Toutes les personnes et organisations qui soutiennent la mission du Réseau sont invitées à en devenir membres.

Des initiatives de femmes pour le bien collectif !