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Myriam Charconnet

Crédits photo : Michel Lussier

Découvrez le portrait inspirant de Myriam Charconnet, directrice des opérations chez Papillons infrastructure Nature, qui incarne l'écoféminisme à travers son parcours unique et ses engagements pour la décarbonisation des transports. Femme d'action, Myriam partage son cheminement de carrière audacieux, ses stratégies pour lutter contre l'éco-anxiété et les défis qu'elle relève en tant que femme dans un secteur technique. Passionnée par l'environnement, elle nous invite à croire en nos capacités et à oser prendre des décisions audacieuses pour créer un impact. 

En rafale ! 

Quelles sont vos principales préoccupations environnementales en ce moment ? Le réchauffement climatique et tout l’impact que cela comporte sur la faune, la flore, les populations, la planète dans sa globalité.

Quelles sont vos stratégies pour lutter contre l'éco anxiété ? Je suis une femme d’action. Je ne peux pas rester sans rien faire et cela vaut aussi pour l’éco anxiété. J’essaye de faire de mon mieux pour l’environnement, à mon niveau, que cela soit dans ma vie professionnelle ou personnelle.

Écoféministe ou pas ? Définitivement !

Qu'est-ce que le Réseau des femmes en environnement représente pour vous ? Un regroupement où des femmes inspirantes et engagées se réunissent pour, ensemble, contribuer è un environnement plus sain.

En savoir plus sur votre parcours

Vous avez un parcours riche et varié, passant de la communication à la gestion opérationnelle dans un secteur aussi technique que la décarbonisation des transports. Qu'est-ce qui a motivé ces changements dans votre carrière ? 

Je n’ai pas orienté ma carrière dans le secteur des communications par réelle ambition. Après quelques années d’études universitaires en droit, je me suis réorientée dans des études dans ce domaine quelque peu à défaut et ma carrière est allée très vite. J’ai travaillé en production vidéo, en événementiel musical et finalement j’ai décidé que je voulais mettre mes compétences au service de l’environnement. Il s’agissait d’une vraie quête de sens vis-à-vis de mon travail. C’est d’ailleurs par les communications que je commence à travailler sur le sujet de la décarbonisation des transports. Mais en début d’année 2023, je frappe un mur. À ce moment-là de ma vie, je ne travaille plus en environnement, mais dans une grande fondation universitaire. Et en frappant ce mur je me rends compte que pour moi, j’ai fait le tour des communications. Et plus encore, je réalise que je ne me suis jamais vraiment épanouie dans ce secteur d’activité. J’ai besoin de changement, et je prends le temps de réfléchir vraiment à ce que je veux. La réalité se présente à moi très rapidement : je veux définitivement retourner travailler en environnement, je veux retrouver le sens que j’avais donné à ma carrière, mais je veux aussi quitter le secteur des communications pour me tourner vers de la gestion ou encore des opérations. Je veux porter à bout de bras des projets, mettre toute mon énergie à faire en sorte qu’ils se réalisent. J’ai eu une chance incroyable dans ma vie professionnelle, j’ai rencontré des personnes pour qui je porte une profonde estime qui m’ont aidé à accéder à des postes de gestion / opération. Et à partir du moment où la confiance m’était donnée, c’était à moi de jouer. Finalement, ma motivation principale a ce changement de carrière était de m’écouter, véritablement, et de faire ce que j’avais vraiment envie, et pas nécessairement ce qu’on attendait de moi. 

 

Vous êtes directrice des opérations chez Papillons. Comment abordez-vous cette responsabilité ? Quels défis rencontrez-vous dans ce rôle, notamment en tant que femme ? 

Prendre un poste de direction a été une avancée significative dans ma carrière, mais ce n’est pas venu sans défis. D’autant plus en prenant en charge les opérations dans un secteur tel que la décarbonisation des transports, qui est un secteur très technique, et à évolution très rapide. J’ai également pris un rôle managérial en prenant la direction des opérations chez Papillons, ce qui était aussi une grande première pour moi. J’ai ressenti un profond et très envahissant syndrome de l’imposteur lorsque j’ai pris ce rôle et le fait d’être une femme venait accentuer ce sentiment. Il m’est difficile de le verbaliser mais je me sentais toute petite face à mes interlocuteurs qui pour la plupart étaient masculins. Aujourd’hui, je considère qu’être une femme dans ce rôle est une vraie force, et je suis fière d’être là où je suis aujourd’hui. 

 

Vous avez occupé des rôles dans des organisations différentes comme le Jour de la Terre ou en milieu universitaire. Pouvez-vous nous parler de la diversité d'impacts que ces différents postes vous ont permis d'avoir ?

J’ai intégré chaque organisation pour lesquelles j’ai travaillé avec l’envie de les mener plus loin. Pour moi, m’identifier à la mission et aux valeurs portées par l’organisation pour laquelle je travaille est fondamental et je suis une joueuse d’équipe. C’est ensemble qu’on va plus loin, c’est ensemble qu’on traverse les obstacles et c’est ensemble qu’on réussit. Je ne pense pas avoir eu un impact réel dans chacune, malheureusement, mais en tout cas la volonté y était. 

 

Quels seraient les conseils que vous aimeriez offrir aux membres du Réseau qui envisagent un changement de carrière ?

Tout est possible dans la vie à qui s’en donne les moyens. C’est terrifiant de changer de carrière, c’est un grand saut dans le vide. Mais ça en vaut la peine. Il y aura des doutes, beaucoup, il y aura des obstacles, mais croyez en vous, toujours. 

 

En quoi la communication reste-t-elle cruciale dans un rôle aussi technique que celui de la décarbonisation des transports ?

C’est encore très nouveau la décarbonisation des transports, et le milieu évolue à une vitesse phénoménale. Il me semble que vulgariser, rendre le secteur accessible à tous est une vraie nécessité. Tous les jours dans mon travail, je dois vulgariser le secteur dans lequel je travaille, que cela soit auprès de partenaires ou collaborateurs ou auprès de clients. Il faut rendre le secteur compréhensible pour le plus grand nombre et offrir les informations pertinentes. On peut entendre tout et n’importe quoi à ce sujet et il est de notre devoir, comme acteur du secteur, de s’assurer que les bons messages se rendent à l’ensemble de la population. 

 

Un petit mot de la fin ?

Soyons fières. Soyons inspirantes. Soyons confiantes. Chaque minute est une chance de changer le monde.